Esther von Ziegler: Le chiffre d’affaires de 2023 montre que nous avons déjà pu compenser une grande partie de l’effondrement causé par le coronavirus. Nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés. Selon moi, le fait que nous ayons pu augmenter notre résultat EBIT par rapport à l’année précédente, malgré des investissements considérables et conscients dans des projets d’avenir, est particulièrement réjouissant. Nos efforts vont donc clairement dans la bonne direction. Toutefois, il nous reste encore des tâches importantes à accomplir avant d’arriver là où nous voulons aller. 

Nadja Lang: Je suis très satisfaite de ce que nous avons atteint en 2023, y compris du chiffre d’affaires réalisé. Avec 20 nouveaux établissements ouverts au cours de l’année sous revue, nous avons créé une très bonne base pour une nouvelle croissance du chiffre d’affaires. Nos investissements, que ce soit dans la durabilité, les partenariats, l’extension de nos hôtels ou le lancement de la plateforme d’achat Gastroport, nous permettent de renforcer notre compétitivité. À moyen terme, nous devrons continuer à améliorer notre résultat. Nous avons néanmoins atteint des objectifs intermédiaires importants en 2023, sur lesquels nous pouvons continuer à nous appuyer.
 

Nadja Lang: Je perçois quatre défis opérationnels: premièrement, nous avons ouvert 20 nouveaux établissements au cours de l’année sous revue. Cela représente une croissance immense de près de 15%. Deuxièmement, le cours des affaires est extrêmement volatile. La prévisibilité qui existait par le passé n’existe plus aujourd’hui: la flexibilité des hôtes est très élevée, non seulement par rapport aux jours de la semaine, mais aussi au niveau de leur emploi du temps. Troisièmement, le manque de main-d’œuvre nous préoccupe. Nous devons déployer de grands efforts pour recruter des personnes adéquates et pour montrer vis-à-vis de l’extérieur ce que nous offrons en tant qu’employeur, et ceci n’est pas une tâche facile. Et quatrièmement: nous voulons répondre aux souhaits de nos hôtes: nous ressentons la tendance à une individualité toujours plus grande. En plus de ces quatre aspects, nous sommes préoccupés par les conditions générales, telles que les taux d’intérêt, les prix élevés de l’énergie et des matières premières ou la forte concurrence dans un environnement à faible marge. D’une manière générale, les conditions-cadres sont devenues plus exigeantes. 

Esther von Ziegler: Un lieu de rencontre est un endroit où se déroule quelque chose de positif pour l’être social qu’est l’être humain. Il s’agit d’une part de lieux où les hôtes se rencontrent et où leurs besoins individuels sont satisfaits en travaillant, en apprenant, en se reposant, en mangeant, etc. D’autre part, ce sont des lieux qui touchent émotionnellement, où on aime se rendre car on s’y sent bien, on y fait des rencontres et on peut y apprendre ou travailler de manière productive. Nous nous considérons clairement comme des curateurs de lieux de rencontre inspirants. En ce sens, nous misons sur nos propres créations de concepts, mais aussi sur des concepts développés en collaboration avec des partenaires. Nous pouvons nous appuyer sur un excellent réseau de partenaires, qui sont tous des entreprises suisses familiales ou gérées par leurs propriétaires. En outre, l’esprit d’entreprise est un facteur important dans la gestion de nos établissements.

Nadja Lang: La particularité du Green Kitchen Lab: l’alimentation à base de plantes est au premier plan et la viande est un «add-on» sur demande. Nous préparons les menus sur place, sous les yeux de nos hôtes, à partir de recettes aussi saines que savoureuses. Nous misons également sur un aménagement de l’espace adapté à l’offre et aux besoins de nos hôtes. En outre, il n’y a plus de caisse, nous travaillons avec un nouveau système grâce auquel les frais des consommations sont automatiquement scannés et facturés. L’hospitalité vécue est également importante pour nous au Green Kitchen Lab: une hôtesse ou un hôte accueille les clients et leur explique notre concept si nécessaire. Le Green Kitchen Lab est la cantine du futur et peut; à de nombreux niveaux, être comparé à un restaurant. C’est aussi la première cantine où il est possible de réserver une table. Nous couvrons donc ici les six dimensions du lieu de rencontre du futur. Les hôtes souhaitant découvrir ce concept unique sont invités à visiter le Green Kitchen Lab à l’université d’Irchel à Zurich. Ils ne seront pas déçus! 

 

Esther von Ziegler: Pour moi, ce sont les personnes et les équipes de ZFV. Je suis ravie que nous puissions compter sur de nombreux collaborateurs engagés et de longue date et sur de nouveaux collaborateurs tout aussi motivés, qui travaillent ensemble avec plaisir. On peut constater que l’esprit d’entreprise se développe de manière positive. La collaboration entre le conseil d’administration et la direction est également très bonne; nous poursuivons tous l’objectif de faire progresser ZFV. Nous sommes également courageux et testons des nouveautés. La nouvelle entreprise Kleiner Jung AG, qui enrichira le paysage de la boulangerie, est un parfait exemple. 

Nadja Lang: Pour moi, la culture d’entreprise participative développée en 2023 est très importante. Les nouveaux principes de leadership que nous avons élaborés avec l’équipe en sont un exemple. «Être transparent», «faire preuve de courage», «faire confiance» et «ressentir une joie de vivre»: ces principes sont de plus en plus vécus. Avec l’introduction du dialogue de développement, nous permettrons à l’avenir un échange structuré avec nos collaborateurs. Nous identifions ainsi les besoins et les potentiels et les abordons de manière ciblée. En outre, je suis particulièrement ravie que nous ayons pu remporter l’appel d’offres pour le mandat de restauration de l’université de Zurich au cours de l’année sous revue et que nous puissions ainsi continuer à exploiter et à développer de manière innovante la restauration du campus dans le plus grand centre de formation de Suisse durant sept années supplémentaires. 

Nadja Lang: Les partenaires qui apportent de nouvelles idées et une valeur ajoutée à notre cœur de métier sont toujours intéressants pour nous. Prenons l’exemple de ViCAFE: nous n’avons pas de participation dans cette entreprise mais, grâce à ce partenariat, nous sommes en mesure d’offrir sur nos sites une compétence de barista avec une marque forte, demandée par nos clients. ViCAFE en profite également: en raison de sa taille, ZFV a la possibilité d’exploiter des mandats multisites et d’offrir à des partenaires plus petits des plateformes dont ils ne bénéficieraient pas autrement. Nous assumons le rôle de curateur pour le lieu de rencontre vis-à-vis de nos mandants.

Esther von Ziegler: Oui, nous sommes sur la bonne voie. Nous avons déjà défini clairement de nombreux points. Nous savons où nous voulons aller et ce sur quoi nous devons travailler de manière cohérente pour atteindre nos objectifs. Dans le même temps, nous restons audacieux et flexibles. La crise du coronavirus en particulier nous a appris qu’en tant qu’entreprise il faut aussi être prêt à s’adapter à court terme. 
 

Nadja Lang: Je souhaiterais que l’énorme effort que nous déployons se reflète dans une puissance de marché claire et soit ainsi récompensé. Dans le même temps, il est important pour moi que notre équipe reste flexible, agile et dynamique dans la collaboration avec les mandants, les clients et les partenaires, selon la devise: nous sommes une «grande PME et non un petit groupe».

Esther von Ziegler: Je souhaite que les personnes qui visitent nos lieux de rencontre soient satisfaites, qu’il s’agisse de nos collaborateurs, de nos clients, de nos fournisseurs ou de nos partenaires. Ils sont tous essentiels pour notre succès. Pour moi, l’humain est et reste le plus important.